Lecture offerte·roman jeunesse

Sajo et ses castors (2013)

The Adventures of Sajo and her Beaver People (1935)

Auteur : Grey Owl

Traductrices : Charlotte & Marie-Louise Pressoir

Editeur : Souffles

Collection : Arbres de Chair

Pages : 210

Grey Owl, de son vrai nom Archibald Belaney, est un écologiste qui s’est fait connaître en tant qu’écrivain. Il est l’un des premiers défenseurs de la nature et a œuvré pour la préservation de la faune canadienne après s’être inventé une identité amérindienne.

Dans Sajo et ses castors, il décrit le quotidien d’une famille Ojibwe dont le père est trappeur. Alors qu’il vient s’assurer qu’aucun étranger ne chasse sur ses terres, il sauve d’une mort certaine deux jeunes castors qu’il ramène chez lui et qu’il offre à ses enfants. Sajo, sa jeune fille fête justement ses onze ans et il voit là l’occasion de lui faire un beau cadeau. Mais les amérindiens ont un rapport différent à la nature, ici c’est de soin, de respect et d’amour qu’il est question non d’une vie en cage ou de privation de liberté. La liberté devient d’ailleurs le message central du roman quand l’un des castors est enlevé aux enfants puis vendu à un zoo. Le récit prend alors une forme d’initiation au cours de laquelle Sajo et son frère aîné Shapian partent à l’aventure pour sauver leur ami.

Sajo et ses castors est un magnifique hymne à la vie qui véhicule un message écologique de bienveillance et de respect de la nature. Fort de son expérience avec les castors, Grey Owl signe un roman jeunesse riche en information sur ce « petit peuple » dont la vie faite de labeur est si unique et pourtant pas si éloignée de la notre. On découvre ainsi que la castor est un animal nocturne et monogame, qu’il a une mémoire infaillible et ne supporte pas la solitude. Véritable bouffée d’oxygène, le roman donne une vision extrêmement optimiste de la nature humaine, dans laquelle le pouvoir de l’argent perd toute valeur face à la liberté.

J’apprécie le travail d’édition pour les nombreuses photographies, les mots conservés en ojibwé, et l’impression sur papier entièrement recyclé pour conserver une cohérence avec le message véhiculé par l’auteur.

Gabrielle dit que ce récit lui « a bien plu car il y a de l’aventure, de l’action et que les enfants sont prêts à affronter les dangers pour sauver leur ami castor. Les castors sont des animaux super mignons et c’est génial d’en apprendre autant sur leur vie. »

Quand à Juliette, elle a « beaucoup aimé tout ce qui est en rapport aux castors, leurs habitudes, leur mode de vie, comment ils jouent ou aiment se faire câliner. Mais aussi Longue Plume, le père de Sajo et Shapian, qui est un trappeur mais va quand même sauver la vie à des animaux. On apprend aussi des choses sur les amérindiens… »

Sajo et Shapian sont deux jeunes Indiens Ojibway qui vivent dans la région sauvage des grands lacs du Canada. Une amitié véritable se nouera bientôt entre ces petits hommes et deux petits castors recueillis par cette famille qui vit en harmonie avec la nature. Jusqu’au jour où l’un des castors (presque un frère !) est acheté pour être mis en cage, exposé au zoo de la ville…

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