roman

Edith, reine des Saxons

Editha aus Wessex: Gemahlin Ottos des Großen – Eine Königin im Mittelalter

 

Auteure: Regine Sondermann

Traductrice: Karine Voigt

Éditeur: Amazon

Pages: 212

 

A mi-chemin entre biographie et roman historique, Edith nous conte son histoire du jour de sa naissance en Angleterre, au jour de sa mort, en Allemagne. Elle met en lumière la différence de vie entre ses deux patries et le rôle, la position des femmes, élevées pour faire un mariage politique qui scellera une alliance entre deux nations. Alors qu’elle a reçu une éducation, apprenant notamment à lire et à écrire, qu’elle a grandi dans un pays ou la famille est force, que les femmes ont autant de valeur que les hommes, Edith se voie donner en mariage à un homme illettré qui pense que seule la force physique et la puissance sont nécessaire à la survie et l’accroissement de son territoire. Cet homme n’est autre qu’Otton Ier du Saint-Empire, qui eu un long règne durant lequel il donna à la royauté germanique du prestige par sa gestion politique et ses nombreuses victoires militaires. Edith va devoir apprendre à être Reine dans un pays où elle ne trouvera jamais réellement sa place mais qu’elle ne quittera jamais, restant aux côtés de sa famille et ne trouvant le repos qu’au moment où ses enfants n’auront plus besoin d’elle.

Regine Sondermann lève le voile sur la mystérieuse Edith, qui vécu au Moyen-Âge, mettant en lumière sa force, sa foi et son éducation, qu’elle voulut transmettre à ses enfants. Ecrit d’une plume moderne et richement documenté, Edith, reine des Saxons est un roman historique passionnant où l’on découvre la place de la femme dans une société à peine civilisée, aux moeurs parfois douteuses et à la foi qui guidait ces peuples et leur apportait du réconfort dans un monde qui les confrontait à de nombreux maux.

Merci à Regine Sondermann et Karine Voigt pour cette très belle lecture.

 

« Vous voulez m’aimer, mais vous ne me connaissez pas ». C’est par ces mots que la Reine Édith commence son récit, qu’elle nous adresse aujourd’hui la parole, à plus de mille ans de distance. L’auteur magdebourgeoise, Regine Sondermann transporte le lecteur dans un Moyen-Âge encore jeune, aux côtés d’une femme, dont on ne connaissait jusqu’à présent que peu de choses. Elle mourut à trente-six ans et fut enterrée dans la cathédrale de Magdebourg où ses ossements ont été retrouvés dans un petit cercueil de plomb, en l’an 2010. L’auteur a trouvé dans les sources historiques, les livres d’histoire et ses entretiens avec archéologues et historiens de petits morceaux de cette courte vie, qu’elle a patiemment assemblés et remis en place, comme un bol ancien brisé il y a très longtemps. Lire l’histoire d’Édith et de sa famille, c’est voyager dans des contrées inconnues, qui nous paraissent si proches, et se trouvent pourtant infiniment loin, c’est découvrir des moeurs tantôt archaïques, tantôt cruelles et la croyance profonde guidant et réconfortant nos ancêtres, livrés impuissants aux guerres, famines et maladies.

 

5 commentaires sur “Edith, reine des Saxons

  1. Quel régal! J’ai beaucoup aimé le style original et fluide qui nous permet de vraiment savourer cette histoire poignante.

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